Pendant le temps Pascal jusqu'à la Pentecôte, nous vivons la croissance merveilleuse de l'Eglise. Fécondité, dynamisme, courage qui font vivre l'Eglise dans la dimension missionnaire. Le problème, le frein pour cet élan c'est la division. Pour cela nous invoquons l'esprit Saint qui est seul capable de changer notre coeur et nous donner l'unité. Au sein de notre communauté, nous vivons un parcours de Pentecôte qui nous permet d'être artisan de la fraternité. Voici les points concrets qui nous semble utiles pour construire cette unité.

1. Concentrons-nous sur ce que nous avons en commun et non sur nos différences.
En tant que chrétiens, nous avons un seul Seigneur, un seul corps, un seul but, un seul Père, un seul Esprit, un seul espoir, une seule foi, un seul baptême et un même amour (Rm 10,12 ; 12,4-5 ; 1 Cor 1,10 ; 8,6 ; 12,13 ; Eph 4,4 ; 5.5 ; Phil 2,2).

Rappelons-nous que le Seigneur aime la diversité, que nous ayons des personnalités, des origines et des goûts différents. Nous devrions donc les apprécier et nous en réjouir, et ne pas seulement les tolérer. Lorsque nous nous concentrons sur des personnes, des préférences, des interprétations, des styles ou des méthodes, les divisions apparaissent toujours. Mais si nous essayons d’aimer et d’accomplir ce pour quoi Dieu nous a créés, nous arriverons à vivre dans la paix.

2. Ayez des attentes réalistes.
Une fois que nous aurons compris ce que Dieu entend par communion, nous risquons de nous décourager en réalisant que notre église est si loin de cet idéal. Et pourtant, nous devons aimer l’Église malgré ses imperfections. Par contre, accepter la réalité sans travailler en vue de la perfection est un signe d’autosatisfaction. La maturité se situe entre les deux.

Nous sommes parfois déçus de notre assemblée pour des raisons compréhensibles : conflits, blessures, hypocrisie, négligence, légalisme et autres péchés. Au lieu d’être surpris et choqués, nous devons nous rappeler que l’Église est formée de pécheurs, y compris nous-mêmes. Au lieu de quitter notre paroisse, nous devons y rester et nous efforcer d’y vivre en paix. C’est la réconciliation, et non la fuite, qui nous permet d’approfondir les relations et de devenir plus forts. Vous ne trouverez pas d’église parfaite : le Seigneur veut vous y enseigner quelque chose, à vous et aux autres.

3. Choisissez d’encourager et non de critiquer.
« Qui es-tu, pour juger un serviteur qui ne t’appartient pas ? Qu’il tienne bon ou qu’il tombe, cela regarde son propre maître » (Rm 14,4). Chaque fois que je juge, je perds ma communion avec Dieu, je révèle mon orgueil, et je nuis à la communion fraternelle de l’Église.

4. Refusez d’écouter les médisances.
Vous savez qu’il ne faut pas répandre de calomnies, mais si vous voulez protéger votre assemblée, ne les écoutez pas non plus. Écouter ce genre de nouvelles revient à accepter de la marchandise volée : cela vous rend tout aussi coupable que les voleurs eux-mêmes. Dans le troupeau de Dieu, les plus grandes blessures sont généralement faites par les autres brebis, et non par des loups !

5. Réglez les conflits à la manière de Dieu.
Jésus a donné un enseignement simple à l’Église : "Si ton frère vient à pécher, va le trouver et 
fais-lui tes reproches seul à seul. S’il t’écoute, tu auras gagné ton frère. S’il ne t’écoute pas, prends encore avec toi une ou deux personnes pour que toute affaire soit décidée sur la parole de deux ou trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Église, et s’il refuse d’écouter même l’Église, qu’il soit pour toi comme le païen et le collecteur d’impôts. » (Mt 18,15-17)

6. Soutenez votre curé et les serviteurs de votre paroisse.
Les responsables parfaits n’existent pas, mais Dieu donne à certains la responsabilité et l’autorité de veiller sur l’unité de l’Église. La Parole de Dieu nous dit clairement comment nous comporter avec ceux qui nous servent : « Obéissez à vos dirigeants et soyez-leur dociles, car ils veillent personnellement sur vos âmes puisqu’ils en rendront compte. Ainsi, pourront-ils le faire avec joie et non en gémissant, ce qui ne tournerait pas à votre avantage. » (He 13,17)

En honorant ceux qui nous dirigent, nous protégeons la communion fraternelle. Les prêtres ont besoin de nos prières, de nos encouragements, de notre approbation et de notre amour.

Dieu bénit les assemblées unies. L’unité et l’amour au sein de cette assemblée attirent beaucoup de nouvelles personnes. Dans votre quartier, beaucoup d’hommes et de femmes manquent d’amour et cherchent à s’intégrer quelque part. Cherchez alors à rendre la paroisse la plus accueillante et la plus chaleureuse possible.

Nous prions ardemment pour l’unité de tous les chrétiens, pour que leurs oppositions se changent en témoignage fraternel de l’amour de Dieu.